Plan(t) Libre

ou les racines de l’espace-temps

(2018)

Installation plastique temporaire, festival Jardins du Monde en Mouvement

Cité Internationale Universitaire de Paris, Mai-Novembre 2018

Co-concepteur de la Maison du Brésil avec Lucio Costa, c’est à l’architecte Le Corbusier que l’on doit la définition du plan libre comme l’un des principes d’une architecture moderne, principe de plan horizontal porté par des poteaux qui libèrent ainsi le dessin des murs et façade.

Mais alors… A l’image des plantations enracinées dans un jardin, le célèbre plan libre l’est-il vraiment du haut de son perchoir ? La liberté de chaque chose et de chacun n’est-elle pas relative ? Du moins, elle compose inexorablement avec la gravité et l’altération du temps.

Que pèse l’histoire d’un arbre ? Que pèse celle d’un monument ?

En continuité de la toiture-jardin, une trame se répand sur la cour de la Maison du Brésil, ouverte sur le parc.

Au gré d’on-ne-sait quel voyage, un jeune arbre semble avoir atterri au beau milieu de ce filet. Fait-il un pied de nez à ses voisins enracinés à deux pas ? Aurait-il pris racine dans les mailles du ciel ? Quoi qu’il en soit, il creuse cette trame telle la masse d’un corps déforme l’espace-temps et engendre la gravitation.

Considérés comme rebuts, les principaux matériaux qui constituent cette intervention se rencontrent pour entamer une seconde vie.

Avant d’être réunis, le filet a vogué de chantier en chantier pour assurer la sécurité de couvreurs, tandis que le frêne a veillé sur quelques milliers d’âmes au cimetière Montparnasse. Tous deux s’associent transitoirement pour proposer une nouvelle lecture de cette architecture, elle-même témoin d’une rencontre franco-brésilienne.

final01.jpgfinal03.jpgDSC08951.JPGfinal04.jpgfinal05.jpgDSC04222web.jpgfinal06.jpgDSC04327web.jpg

Performance Avant l’orage,
Improvisation de clôture, avec la participation de Léa Bonnaud

2 réflexions au sujet de « Plan(t) Libre »

Laisser un commentaire