2021
Conception & construction d’un abri de jardin à Saint-Alban (22)
Ossature et bardage Douglas, couverture acier








arts de la transition
Pièce chorégraphique pour trois êtres vivants : deux danseuses et un arbrisseau
(en cours 2020-2021)
Chorégraphie & interprétation : Flore Corrière & Cendrine Lassalle
Scénographie & lumière : Flore Corrière & Cendrine Lassalle
Interview / prise de son : Flore Corrière
Comme le défend Valérie Cabanes dans son ouvrage Homo Natura, droits de l’homme et droits de la nature sont indissociables. Prêter une personnalité juridique à une entité naturelle non-humaine devient une question de survie.
Mais alors, comment penser les droits d’un arbre ou d’un lac pour ce qu’ils sont, sans les humaniser ? Est-ce seulement possible de ne pas s’attacher à ce qui nous identifie ? L’entité que nous choisissons de mettre sur le devant de la scène est végétale.
Entre études de terrain et expérimentations sensibles, comment traduire les relations qui relient nos corps aux plantes ?
La recherche chorégraphique que nous entreprenons se lie à celles et ceux qui prennent soin du végétal, et plus particulièrement des arbres. La récolte de leurs témoignages crée une matière sonore, source d’interprétation dansée.
Nos rencontres physiques et rêvées avec des arbres questionnent nos capacités d’empathie avec leurs différentes identités, et font émerger des créatures hybrides.
Un pas de trois pour se glisser tour à tour dans la peau des jardiniers ou sous l’écorce des arbres…
(2018)
Conception et construction d’une chambre et pièce d’eau dans des combles
Poursuite de la réhabilitation d’un ancien presbytère du XVIIIème siècle à Saint-alban (22)
Luminaires (Boa et baladeuse Gisèle) de la designer Anne-charlotte Saliba
(2018)
Danser pour échanger un instant avec l’espace de son quotidien dans une ville où nous sommes tous passants, travailleurs, amants, humains, artisans du vivre en soi et du vivre ensemble.
Participation au projet CORP US de Mathilde Neau
Captation Avril 2018 : Mathilde Neau
Montage d’extraits vidéos : Cendrine Lassalle
(2018)
Appliques – Objets-manifestes pour la Casa Comunitaria
Jantetelco, état de Morelos, Mexique
Cette création puise sa source et sa matière dans un contexte précis. Elle est à la croisée de deux histoires : celle d’un lieu qui se re-construit en terre crue et bois, un lieu où l’on reprise son tissu social d’un village meurtri par un séisme (2017), et celle d’un arbre qui domine le site archéologique voisin, Chalcatzingo. Cet arbre est un Amaté amarillo. Ses tentaculaires racines font corps les aspérités rocheuses et flirtent avec d’anciennes peintures pariétales qui ornent la montagne.
Dans ce village où il est frappant de constater la résistance végétale face aux constructions humaines délabrées, s’est imposé l’hommage à cet arbre emblématique qui semble porter la falaise autant qu’elle le porte.
Pour réaliser une série d’appliques lumineuses, ce projet met à profit deux techniques issues de l’artisanat local : le cintrage du Carrizo (Arundo Donax, graminée) et le papier mâché.
Le moulage des racines en papier est le point de départ du processus de fabrication.
Les objets créés sont en quelque sorte des instantanés d’une croissance végétale et d’histoire géologique.
(2018)
Double-jeu de société, conception avec la collaboration de Léa Bonnaud, danseuse et notatrice Laban diplomée du CNSMDP
A l’origine de ce jeu, il y a la volonté d’utiliser les potentiels créatifs de la non-compréhension, en l’occurrence d’une écriture de la danse. Le choix de détourner de la cinétographie inventée par Rudolf Laban repose sur deux particularités. Elle est à la fois:
– Universelle dans sa capacité à écrire tout mouvement sans recourir à la parole (donc au-delà de la barrière de la langue)
– Abstraite, le nombre de lecteurs étant limité, la majorité des individus n’y perçoivent qu’une mystérieuse combinaison de symboles.
Le Cinétomino possède ainsi deux niveaux de lecture. C’est un jeu de société à part entière, ne nécessitant aucune connaissance de la notation. Et c’est aussi un outil de création de matière première chorégraphique qui peut interprétée et retravaillée par des danseurs connaissant la notation.
Images ci-dessous d’un prototype conçu pour le voyage et mis à l’épreuve au Mexique, afin de créer des partitions-“cartes-postales“ de rencontres.
ou les racines de l’espace-temps
(2018)
Installation plastique temporaire, festival Jardins du Monde en Mouvement
Cité Internationale Universitaire de Paris, Mai-Novembre 2018
Co-concepteur de la Maison du Brésil avec Lucio Costa, c’est à l’architecte Le Corbusier que l’on doit la définition du plan libre comme l’un des principes d’une architecture moderne, principe de plan horizontal porté par des poteaux qui libèrent ainsi le dessin des murs et façade.
Mais alors… A l’image des plantations enracinées dans un jardin, le célèbre plan libre l’est-il vraiment du haut de son perchoir ? La liberté de chaque chose et de chacun n’est-elle pas relative ? Du moins, elle compose inexorablement avec la gravité et l’altération du temps.
Que pèse l’histoire d’un arbre ? Que pèse celle d’un monument ?
En continuité de la toiture-jardin, une trame se répand sur la cour de la Maison du Brésil, ouverte sur le parc.
Au gré d’on-ne-sait quel voyage, un jeune arbre semble avoir atterri au beau milieu de ce filet. Fait-il un pied de nez à ses voisins enracinés à deux pas ? Aurait-il pris racine dans les mailles du ciel ? Quoi qu’il en soit, il creuse cette trame telle la masse d’un corps déforme l’espace-temps et engendre la gravitation.
Considérés comme rebuts, les principaux matériaux qui constituent cette intervention se rencontrent pour entamer une seconde vie.
Avant d’être réunis, le filet a vogué de chantier en chantier pour assurer la sécurité de couvreurs, tandis que le frêne a veillé sur quelques milliers d’âmes au cimetière Montparnasse. Tous deux s’associent transitoirement pour proposer une nouvelle lecture de cette architecture, elle-même témoin d’une rencontre franco-brésilienne.
Performance Avant l’orage,
Improvisation de clôture, avec la participation de Léa Bonnaud