la Plante des Pieds

Pièce chorégraphique pour trois êtres vivants : deux danseuses et un arbrisseau
(en cours 2020-2021)
Chorégraphie & interprétation : Flore Corrière & Cendrine Lassalle
Scénographie & lumière : Flore Corrière & Cendrine Lassalle
Interview / prise de son : Flore Corrière

Images de résidence à la Filature du Mazel
première expérimentation / esquisse – 12/2019

Comme le défend Valérie Cabanes dans son ouvrage Homo Natura, droits de l’homme et droits de la nature sont indissociables. Prêter une personnalité juridique à une entité naturelle non-humaine devient une question de survie.
Mais alors, comment penser les droits d’un arbre ou d’un lac pour ce qu’ils sont, sans les humaniser ? Est-ce seulement possible de ne pas s’attacher à ce qui nous identifie ? L’entité que nous choisissons de mettre sur le devant de la scène est végétale.

Entre études de terrain et expérimentations sensibles, comment traduire les relations qui relient nos corps aux plantes ?

La recherche chorégraphique que nous entreprenons se lie à celles et ceux qui prennent soin du végétal, et plus particulièrement des arbres. La récolte de leurs témoignages crée une matière sonore, source d’interprétation dansée.

Nos rencontres physiques et rêvées avec des arbres questionnent nos capacités d’empathie avec leurs différentes identités, et font émerger des créatures hybrides.

Un pas de trois pour se glisser tour à tour dans la peau des jardiniers ou sous l’écorce des arbres…

Plan(t) Libre

ou les racines de l’espace-temps

(2018)

Installation plastique temporaire, festival Jardins du Monde en Mouvement

Cité Internationale Universitaire de Paris, Mai-Novembre 2018

Co-concepteur de la Maison du Brésil avec Lucio Costa, c’est à l’architecte Le Corbusier que l’on doit la définition du plan libre comme l’un des principes d’une architecture moderne, principe de plan horizontal porté par des poteaux qui libèrent ainsi le dessin des murs et façade.

Mais alors… A l’image des plantations enracinées dans un jardin, le célèbre plan libre l’est-il vraiment du haut de son perchoir ? La liberté de chaque chose et de chacun n’est-elle pas relative ? Du moins, elle compose inexorablement avec la gravité et l’altération du temps.

Que pèse l’histoire d’un arbre ? Que pèse celle d’un monument ?

En continuité de la toiture-jardin, une trame se répand sur la cour de la Maison du Brésil, ouverte sur le parc.

Au gré d’on-ne-sait quel voyage, un jeune arbre semble avoir atterri au beau milieu de ce filet. Fait-il un pied de nez à ses voisins enracinés à deux pas ? Aurait-il pris racine dans les mailles du ciel ? Quoi qu’il en soit, il creuse cette trame telle la masse d’un corps déforme l’espace-temps et engendre la gravitation.

Considérés comme rebuts, les principaux matériaux qui constituent cette intervention se rencontrent pour entamer une seconde vie.

Avant d’être réunis, le filet a vogué de chantier en chantier pour assurer la sécurité de couvreurs, tandis que le frêne a veillé sur quelques milliers d’âmes au cimetière Montparnasse. Tous deux s’associent transitoirement pour proposer une nouvelle lecture de cette architecture, elle-même témoin d’une rencontre franco-brésilienne.

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Performance Avant l’orage,
Improvisation de clôture, avec la participation de Léa Bonnaud

Mues en chantier

(2016-2017)

Improvisations hebdomadaires au Confort Moderne durant un an et demi de chantier

Quand l’effervescence du chantier s’endort, vient le temps d’improviser, comme un prétexte pour apprivoiser la friche et immortaliser l’existence fugace d’espaces en mutations.
Jouer au sein de ces scénographies éphémères pour esquisser une vie cachée du chantier. Explorer les possibles de lieux suspendus à un tournant de leur histoire, laissant le corps visiter l’impermanence de toute chose.
Mettre en lumière le processus aussi beau que rude d’un lieu en mutation et révéler son potentiel théâtral, poétique, tragique, comique…
Par la diffusion hebdomadaire d’images, l’idée était faire (sur-)vivre aux yeux du public l’évolution d’un lieu qui lui est transitoirement « interdit ».

Projections vidéos à l’exposition collective L’espace du débat, au pavillon de l’Arsenal à Paris, et Arc en Rêve à Bordeaux, 2017

Vidéo étape – work in progress – Mars 2017

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MÜ (passages abimés)

(2013)

Intervention plastique éphémère – Dalle des Horizons, Bourg L’évesque Rennes

Ponctuation d’un tunnel à la jonction entre deux barres d’immeubles. Lieu de passage venant d’être soustrait à l’espace public sur décision de le fermer aux extrémités la nuit.

Illusion d’une perpendiculaire infinie liant les deux bâtiments, donnant la possibilité aux passants de marquer un arrêt.

Matériaux : Miroirs, fils acryliques

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Parapluies de Tantale

Sculpture articulée – Tombées de la Nuit juillet 2011 à Rennes, place Hoche.

Comme l’ombrelle, le parapluie permet habituellement de recréer un sous espace personnel dans l’espace public. Les Parapluies de Tantale rendent absurde l’utilisation de ce symbole de protection, modifient sa perception et  abordent avec une certaine légèreté la référence au supplice de Tantale.
L’analogie réside avant tout dans le mouvement des parapluies colorés. La personne qui manipule les parapluies ne bénéficie pas de leur fonction, pas plus que les personnes situées en dessous, qui ne peuvent maitriser le mouvement des parapluies. Ils s’échappent à l’image des fruits sur la branche que Tantale est condamné à regarder sans pouvoir soulager sa faim.
Les Parapluies de Tantale évoquent le désir d’être protéger, un besoin de sécurité qui ne peut jamais être pleinement et éternellement assouvi… sinon par illusion.

Matériaux : Tube acier, parapluies, bambou, roues et chaines de vélo, chambre à air, vélo, diodes.

 

Inauguration du Siège Crédit agricole Ille et Vilaine  –  Octobre 2011